Issu d'un milieu modeste mais née amoureuse des mots, Catherine Paysan, un écrivain hors du commun ...

Ses parents

photo  du père de Catherine Paysan

Auguste Roulette :


Enfant d'une famille pauvre, il est déjà cuisinier de métier à 17 ans. A 20 ans, il est poilu dans les tranchées, il sera gazé sévèrement par l'hypérite en 1917. En 1920, il s'engage dans la gendarmerie. Il sera ensuite secrétaire de mairie à Aulaines, dans l'actuelle salle des vitrines

photo  de la mère de Catherine Paysan

 

 

Marthe Taureau :

 

Elle est la jeune veuve de guerre d'un mari épousé en février 1918 et tué en juillet 1918. Marthe qui est institutrice, est également une rêveuse, une imaginative et une conteuse née.

photo du mariage des parents de Catherine Paysan
mariage de ses parents

Enfance

Catherine Paysan enfant

Catherine Paysan (Annie Roulette) est née le 4 août 1926 à Aulaines, elle est la fille unique d'Auguste Roulette, cuisinier de formation, ancien gendarme puis secrétaire de mairie et de Marthe Roulette, l'institutrice chargée à l'école primaire du village d'Aulaines de mener de leur alphabétisation à l'obtention du certificat d'études primaires, les 45 élèves garçons et filles de ce que l'on appelait alors "une classe unique"


Après une enfance très simple mais heureuse et l'obtention du certificat d'études, Annie Roulette entre en sixième au lycée de filles du Mans. De 1938 à 1944, elle y fera ses études secondaires avec succès remportant souvent les prix d'excellence. Dans son œuvre autobiographique Le passage du SS, elle raconte la douloureuse séparation d'avec sa famille, ses difficultés à se faire à la vie en internat et l'apprentissage de la pauvreté qu'il lui faut faire pendant la dure période de l'occupation allemande. On y retrouvera en la circonstance une très intéressante atmosphère de la ville du Mans.

La jeune femme

Catherine Paysan jeune femme

A dix-huit ans, elle écrira son premier recueil de poèmes Tous deux. À la surprise générale, tous les exemplaires que son père autofinance se vendent comme des petits pains. Bonne élève en allemand, elle décide en 1945 de monter à Paris dans l'intention d'y préparer une licence. Pour se faire, elle est hébergée à Argenteuil par une famille juive dont elle a fait la connaissance pendant la guerre. En 1946, sa rencontre absolument inattendue avec un jeune prisonnier de guerre allemand dans la forêt de Bonnétable, et le coup de foudre qu'ils éprouvent l'un pour l'autre la décide à partir pour  l'Allemagne où elle exercera à Speyer deux années de suite. Cet amour, qui restera sans suite puisqu'après sa libération le jeune prisonnier allemand décidera de ne pas l'épouser, sera le sujet de son livre paru en 2006 L'amour là-bas en Allemagne. Livre qui est l'occasion d'évoquer de manière originale et peu commune la situation de l'Allemagne à cette époque, à peine sortie du nazisme.

L'enseignante

Catherine Paysan jeune femme
En 1948, Annie Roulette revient en France, vit à Paris pour y travailler en tant que professeur des collèges à La Courneuve. Comme elle a toujours désiré pouvoir écrire, son premier roman Nous autres les Sanchez parait en 1961. Cette oeuvre de fiction met en scène une institutrice normande ayant épousé un peintre mexicain de couleur. L'histoire de leur insertion difficle dans la campagne sarthoise, compte-tenu des préjugés raciaux et des déchirements culturels entre les deux époux remporte un grand succès et est couronné par la Société des Gens de Lettres de France.

Pseudonyme

Catherine Paysan à la Bosse

  Elle écrira donc désormais sous le pseudonyme de Catherine Paysan, pseudonyme qu'elle avait choisi dès l'âge de 18 ans à la sortie des premiers poèmes par fidélité à ces racines. En effet, cette femme qui déclare "avoir toujours été un arbre et avoir besoin pour exister d'entendre la musique de ses racines" est en même temps une cosmopolite passionnée par l'enrichissement suscité par les dialogues culturels, leurs affrontements inclus.

Aujourd'hui

Après avoir abandonné l'enseignement en 1974, Catherine Paysan est revenu vivre à Bonnétable avec son mari, un émigré hongrois ayant échappé à la Shoah avec lequel elle s'est mariée en 1969.

Catherine Paysan en Allemagne

Elle y vit toujours, dans la maison de ses parents, près de ce qui fut son école natale. Elle continue d'écrire, plutôt le soir, et travaille comme elle l'a toujours fait, à la main. Invitée à l'initiative du Maire de la ville de Speyer (Allemagne) et de la bibliothèque française de Speyer, l'écrivain s'y est rendue au mois de septembre 2008, entourée par une équipe de télévision allemande qui réalise depuis le printemps un documentaire sur la vie de l'auteur pour la chaîne W.D.R.

Catherine Paysan en dédicace

En France, outre l'écriture de son sixième roman autobiographique, Catherine Paysan se consacre à la réhabilitation de l'ancienne école où elle est née.

 

À travers l'association Maison d'école natale de l'écrivain Catherine Paysan, créée notamment pour promouvoir l'œuvre, elle s'attache, avec l'aide de bénévoles actifs et enthousiastes, à remettre dans son état originel la classe unique des 45 élèves de sa mère, ainsi que, grâce à la conservation du mobilier de l'époque, le logement de fonction comprenant la cuisine du rez-de-chaussée et les deux chambres de l'étage.

 

A terme, ce site, désormais référencé par la Fédération des Maisons d'Écrivains et des Patrimoines Littéraires et qui a rejoint récemment un projet structurant plus confortable, sera ouvert régulièrement au public dans le cadre du développement touristique global de la Communauté de Communes Maine 301.